J’ai été ce manager en conflit permanent avec son chef. Tensions quotidiennes, doubles discours devant clients, épuisement total. Un jour, un client m’a dit : « Quand t’es pas d’accord avec ton chef, ça se lit sur ton visage. »
Électrochoc. Le conflit n’était pas « avec lui ». C’était avec MOI. Mon désalignement intérieur se projetait sur ma relation managériale. Après avoir accompagné des dizaines de leaders via mon coaching pour managers et dirigeants, je comprends (et te partage) aujourd’hui les 5 vraies sources cachées des conflits en entreprise.
Les 5 sources cachées des conflits en entreprise (que personne n’ose dire)
1. La peur de dire ce que tu penses vraiment
J’étais incapable d’exprimer mon désaccord avec mon manager direct. À chaque réunion, je hochais la tête poliment alors que mon cerveau hurlait « NON ». Je me justifiais : « Je ne veux pas faire du mal, être méchant, blesser. »
Résultat ? Une frustration accumulée qui suintait de partout. Un client m’a même dit : « Quand t’es pas d’accord avec ton chef, ça se lit sur ton visage. » Boum. Ce n’était pas de la bienveillance, c’était de la lâcheté déguisée. Je protégeais MON confort, pas la relation. Distingue « dire la vérité » et « être brutal ». Tu peux exprimer ton désaccord avec respect et fermeté. Ose le conflit constructif : un manager qui n’ose jamais le désaccord devient invisible.
2. Le flou décisionnel qui te paralyse
Mon chef ne tranchait jamais. Réunion après réunion, on tournait en rond. Moi, j’avais une peur bleue de prendre l’initiative : « Si je me plante, que va-t-il se passer ? » Le manque de feedback amplifiait cette paralysie. Résultat ? Je créais de la frustration dans mes équipes. Ils attendaient une direction claire, moi j’attendais la permission d’en haut. Personne n’avançait.
L’absence de décision EST une décision (et c’est souvent la pire). Clarifie les zones d’autonomie avec ton N+1 : « Sur quels sujets puis-je décider seul ? » Cette conversation de 10 minutes peut te libérer de mois d’hésitation. Décide ET assume, même avec 70% d’informations. C’est ça, être un leader performant.
3. Le double discours qui te rend bancal
Je disais OUI à mon chef alors que je savais que c’était NON pour mes équipes. Je voulais plaire à tout le monde : direction ET collaborateurs. Résultat ? Je suis devenu un schizophrène managérial. Deux versions de moi cohabitaient mal.
À force de jongler entre deux discours contradictoires, tu finis par exploser. Tes équipes SENTENT l’incohérence. Cette dissonance détruit ta crédibilité plus vite qu’une erreur stratégique.
Choisis ton camp : tes valeurs. Négocie avec ton N+1 AVANT d’annoncer quoi que ce soit à ton équipe. Si tu ne peux pas modifier la décision, assume-la pleinement ou pars. Apprendre à dire non est une compétence managériale de base, et l’une des clés pour assurer une meilleure gestion des conflits en entreprise.
Tu peux aussi aller 2X plus vite dans ton rééquilibrage mental en adoptant l’état d’esprit d’un gagnant. Je t’en livre ma propre recette juste ici :
4. Le sentiment de ne pas être écouté (alors que c’est toi qui n’écoutes pas)
J’ai fini par couper toute communication avec mon chef. L’escalade a été violente : avertissement pour mon N+1 par le N+2. J’avais l’impression d’être ignoré, de ne jamais être pris au sérieux.
Avec le recul, la vérité fait mal : je n’écoutais pas MON ressenti intérieur. Je courais après la validation externe. Le conflit extérieur reflétait mon conflit interne : je n’étais pas aligné avec mes propres valeurs.
Tu te sens « pas écouté » ? Pose-toi cette question : est-ce que TOI, tu t’écoutes ? Écoute-toi d’abord. Identifie tes valeurs, tes besoins, tes limites. Un manager qui dépend de la validation externe est vulnérable, manipulable, épuisé. Assume ta posture de leader, pas de suiveur.
5. L’illusion de la justice parfaite
J’ai tenté de répartir les primes « justement » entre mes collaborateurs. J’ai passé des heures à calculer, peser, équilibrer. Résultat ? Plus je voulais être juste, plus je créais de l’injustice. Quelqu’un se sentait toujours lésé.
Justice ≠ égalité. Tu t’épuises à satisfaire l’insatisfiable, à anticiper toutes les réactions. Cette quête de perfection te bouffe ton énergie, alourdit ta charge mentale et te rapproche du burn-out du manager.
Accepte l’imperfection de tes décisions. Sois CLAIR plutôt que juste. Explique tes critères, assume tes choix, tiens-toi à tes décisions. La clarté génère du respect, même quand elle déplaît.
Ce que j’aurais dû comprendre plus tôt : les 3 recadrages mentaux
Ce n’est pas TA boîte (arrête de tout prendre pour toi)
Un jour, lors d’un entretien avec une conseillère de l’APEC, elle m’a regardé et m’a dit : « Vous parlez comme si c’était VOTRE boîte. »
Boum. Électrochoc.
Elle avait raison. Je portais tout sur mes épaules. Chaque problème était MON problème. Chaque échec était MON échec. Chaque conflit me déchirait personnellement. J’avais oublié un truc fondamental : je ne suis pas propriétaire de cette entreprise.
Manager ≠ sauveur qui porte tout.
Manager = personne qui organise, facilite, décide dans un cadre qui n’est pas le sien.
Moralité : sépare « ce qui est à moi » de « ce qui est à l’entreprise ». Mes valeurs, mon éthique, mon équilibre perso : ça, c’est à moi. Les objectifs stratégiques, les choix actionnariaux, les contraintes budgétaires : ça, c’est à l’entreprise.
Les collaborateurs « borderline » révèlent tes limites floues
Budget de 100€ pour un achat. Le collaborateur revient avec un truc à 105€. Systématiquement. À chaque fois. Mode « oui mais c’était une super promo » ou « c’était vraiment l’occasion ». Négociation permanente. Épuisement total.
Un autre exemple : les mecs qui disaient toujours « oui mais » à chaque consigne. Jamais un « OK, compris ». Toujours une négociation, une exception, une justification.
Le vrai problème : je n’avais pas posé de limites claires dès le départ. Mon double discours (dire « 100€ max » tout en acceptant 105€ à chaque fois) autorisait les débordements. J’envoyais un message contradictoire : « Respecte la règle… sauf si tu insistes un peu. »
Résultat ? Épuisement managérial par micro-transgressions constantes. Chaque débordement semblait petit, mais leur accumulation me vidait de mon énergie.
Le conflit est un symptôme, pas le problème
Voici ce que j’ai compris après des années de galère : 90% des conflits en entreprise naissent du désalignement interne du manager. Pas de l’autre. De toi. Tu projettes sur ton chef, sur ton équipe, sur tes collaborateurs ce que tu n’assumes pas en toi. Le conflit extérieur reflète ton conflit intérieur.
Mon chef ne prenait pas de décisions ? C’était aussi parce que MOI je n’osais pas trancher sans son aval. Je voulais plaire à tout le monde ? C’était parce que MOI je ne savais pas choisir mon camp. Mon équipe ne respectait pas les limites ? C’était parce que MOI je ne les posais pas clairement.
Mon conseil : résoudre le conflit EXTERNE passe d’abord par régler ton conflit INTERNE. Tant que tu n’es pas aligné avec toi-même (valeurs, besoins, limites, posture), les conflits vont se multiplier. Sache que le coaching mental peut t’aider à retrouver l’équilibre et à te réaligner.
La gestion de conflit commence par toi
Voilà ce que j’aurais voulu qu’on me dise quand j’étais manager cramé : la gestion de conflit en entreprise commence par TOI. Pas par « mieux communiquer » ou « gérer les personnalités difficiles ». Par t’aligner avec toi-même.
Si ces mécanismes résonnent mais que tu galères à les dénouer seul, j’organise régulièrement un séminaire en développement pro et perso et mindset où l’on travaille précisément sur ces blocages. Deux jours pour reprendre le contrôle de ton alignement et transformer ta posture managériale.
Pense à consulter tous les programmes d’accompagnement disponibles. Ton rôle de manager ne devrait pas te détruire. Il peut être challengeant ET épanouissant. Tout est question d’alignement.
FAQ : Gestion de conflit en entreprise
1. Comment savoir si un conflit vient de moi ou vraiment de l’autre ?
Si ça se répète avec plusieurs personnes (plusieurs chefs, plusieurs équipes, plusieurs contextes), c’est un signal intérieur. Le conflit externe reflète souvent un conflit interne : désalignement avec tes valeurs, besoin de validation excessive, incapacité à poser des limites. Pose-toi cette question : suis-je vraiment en désaccord, ou j’ai peur de déplaire ?
2. Faut-il toujours essayer de résoudre les conflits en entreprise ?
Non. Certains conflits sont sains et productifs s’ils permettent de clarifier les positions. Le problème, c’est quand tu les fuis ou quand tu les amplifies avec du double discours. Un conflit non résolu mine la confiance et la productivité. Un conflit abordé de front crée souvent de l’alignement.
3. Le coaching aide-t-il vraiment en gestion de conflit ?
Absolument. 90% des conflits naissent du désalignement du manager lui-même. Le coaching mental t’aide à identifier tes croyances limitantes, clarifier tes valeurs, assumer ta posture de leader. Une fois que tu es aligné en interne, les conflits externes se dissolvent souvent d’eux-mêmes. Réserve une séance découverte pour explorer comment.
 
				